jeudi 1 septembre 2011

Lionel Meta rafle les prix

Le court-métrage La Métaphore du manioc (13mn, 2010) du réalisateur camerounais Lionel Méta a remporté le Grand Prix de la Création Africaine à la 2ème édition du Festival du film court francophone d'Atakpamé (Togo), qui s'est tenu du 26 au 30 juillet 2011. Ce prix est constitué d'un trophée et d'un montant de 150.000 Fcfa. Tourné à Yaoundé, le film enchaîne les festivals et récolte des prix. Grand Prix Fica d'or, Prix de la meilleure actrice et Prix du meilleur acteur au dernier Festival international de courts-métrages d'Abidjan (mai 2010), Prix du meilleur court-métrage au festival Ecrans noirs de Yaoundé, il a aussi été sélectionné à Clermont-Ferrand et projeté hors compétition à Images that matter, le premier festival de courts-métrages d'Addis Abeba. La métaphore du manioc a été distingué au Fespaco en mars, avec deux prix spéciaux : celui de la Francophonie et celui de la Loterie national burkinabé.

Burkina Faso : Un fonds d'aide au cinéma


Un Fonds associatif d'aide à la production cinématographique vient d'être créé au Burkina Faso. Ce nouveau mécanisme d'aide à la production est basé sur le succès engrangé par un film diffusé dans cinq salles de cinéma agréées de Ouagadougou: Burkina, Neerwaya, Emergence, Tampouy et Pissy. 
Les producteurs burkinabé des trois films qui vont comptabiliser le plus d'entrées en salle vont bénéficier de l'aide, qu'ils devront obligatoirement réinvestir dans la production d'un prochain film en chantier. Le pallier est fixé à 10 000 entrées. Les montants des bonifications seront proportionnels aux résultats obtenus en salles: 20 millions Fcfa pour le 1er film, 15 millions Fcfa pour le 2e et 10 millions Fcfa pour le 3e. La phase de test ira du 1er septembre 2011 au 30 juin 2012. Ce projet qui arrive dans un contexte de tarissement des aides à la production, est réalisé par l'Association burkinabé pour la gestion du fonds que préside Gaston Kaboré, en partenariat avec la Fondation suisse de formation continue pour le cinéma et l'audiovisuel. 
Stéphanie Dongmo 

Cinéma : Un comité ad hoc pour la censure des films


Composé de 10 personnes, il a pour but de délivrer des visas d'exploitation en lieu et place de la Commission nationale de contrôle, en attendant sa restructuration. 

Le 22 août 2011, la ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, a signé une note de service portant sur la mise en place d'un comité ad hoc chargé du visionnage des films et des enregistrement sonores. Ce comité s'occupera de la délivrance des visas d'exploitation des films, « en attendant la restructuration en cours de la Commission nationale de contrôle de films cinématographiques et enregistrements sonores » (vulgairement appelée Commission de censure), dit le texte de la Mincult. Le mandat de ce comité prend fin avec la formalisation de la commission de censure. Mais la note n'avance aucune date. 
 
Le comité, présidé par le directeur de la Cinématographie et des Productions audiovisuelles au Mincult, Paul Ntungwe Ndue, est composé de dix membres : le directeur des Arts, des Spectacles et des Entreprises culturelles, Jacques Blaise Kenne, le chef de la cellule juridique du Mincult, Mme Ngwenang, pour les membres internes. Les membres indépendants sont Bassek ba Kobhio, réalisateur et promoteur du festival Ecrans noirs, Frank Ndema, réalisateur et promoteur du festival de documentaires Yaoundé Tout court, Léontine Babeni, la promotrice du Festival international de la caricature et de l'humour de Yaoundé (Fescarhy), Nyintcho Tum, promoteur de la maison Jimmytum productions, le Pr Jean Njoya, enseignant à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l'université de Yaoundé II, Soa et de Valery Assougue, un policier. Ce comité a pour rapporteur le chef du bureau des contrôles et des visas, Alphonse Biram à Ngon.
En rappel, le cinéma au Cameroun reste soumis à un régime d'autorisation préalable, qui s'étend sur la production, la prise de vue, la distribution et l'exploitation des films, d'après le décret n°90-1462 du 9 novembre 1990. 
Stéphanie Dongmo